“Un voyage de première classe”

«Santé !», lance Cyril au car de touristes d’à côté, en levant, sourire en coin, son verre de champagne. Au Bustronome, le voyage est de première classe. Et gastronomique. Ce bus à impériale transformé en restaurant roulant sillonne pour la première fois depuis cet été les rues de Paris. 11h45, à l’a...

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Le Parisien

«Santé !», lance Cyril au car de touristes d’à côté, en levant, sourire en coin, son verre de champagne. Au Bustronome, le voyage est de première classe. Et gastronomique. Ce bus à impériale transformé en restaurant roulant sillonne pour la première fois depuis cet été les rues de Paris.

11h45, à l’angle de la place de l’Etoile et de l’avenue Kleber (XVIe). Les premiers clients montent. Quelques minutes plus tard, c’est le départ. Au menu ce midi, foie gras, tartare de daurade et… une carte de Paris. Car ici, on mange mais on visite aussi. «Nous ne sommes là que pour deux jours. Ça permet d’optimiser le temps, explique Césaro, 48 ans, en vacances avec ses deux fils. Et pour les enfants, c’est parfait. Ils voient les monuments mais c’est moins rébarbatif.»

Dîner dans un bus, c’est déjà ce que proposaient les Carrosses de Paris. Mais le bustronome va plus loin, en offrant en plus un véritable circuit de découverte des principaux monuments de la ville. Un audioguide délivre les explications en huit langues. «C’est très instructif», juge Steven, 44 ans, originaire de Belfast, en goguette avec sa famille pour une semaine dans la capitale.

«80% de nos clients sont Parisiens»

A l’étage du dessous, Alexander s’active en cuisine. Il réchauffe et dresse les assiettes. Les plats sont préparés à l’avance par le chef Vincent Thiessé, formé par Joël Robuchon et Marc Veyrat. Mahsa, elle, assure le service pour vingt couverts ce midi. Ça tangue à bord. Elle perd l’équilibre de temps en temps mais ne laisse rien tomber. «Le bus freine un peu, mais le chauffeur a des directives : conduire doucement, éviter les à-coups…», explique-t-elle.

Vitesse de croisière : 15 km/h. Les clients ont le temps de regarder les monuments à travers le toit vitré. Comme Cyril, 50 ans, accompagné de ses amis russes. «Les enfants ont l’air contents. Ils n’arrêtent pas de prendre des photos, constate-t-il. Petit bémol : le menu n’est pas très adapté pour eux. Mais moi, je me régale.»

Car Paris, il connaît déjà. Il enchaîne les anecdotes sur la capitale, en russe et en français, sans se soucier de l’audioguide. «Pendant la construction de l’opéra Garnier, Napoléon III s’est fâché avec beaucoup de monde si bien qu’il a dû payer sa place pour la première», raconte-t-il.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le Bustronome n’est pas réservé aux touristes. «80% de nos clients sont Parisiens, indique Jean-Christophe Fournier, le cofondateur. Ils découvrent ainsi Paris autrement.»

Cliquez ici pour lire l’article / 21 août 2015

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