Paris : la vitesse supérieure pour le restaurant roulant

« J’habite Paris depuis toute petite et j’ai eu l’impression de redécouvrir l’architecture de certains monuments », s’enthousiasme Myriam, 45 ans, en descendant du Bustronome. Ce bus de 14 m de long et 2,50 m de large, véritable restaurant gastronomique ambulant, traverse Paris, en passant par les Ch...

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« J’habite Paris depuis toute petite et j’ai eu l’impression de redécouvrir l’architecture de certains monuments », s’enthousiasme Myriam, 45 ans, en descendant du Bustronome. Ce bus de 14 m de long et 2,50 m de large, véritable restaurant gastronomique ambulant, traverse Paris, en passant par les Champs-Elysées, l’Opéra, le Carroussel du Louvre et la tour Eiffel. Preuve du succès de cette affaire lancée il y a deux ans : un deuxième autocar vient d’entrer en service.

« A l’origine, nous voulions faire un food truck haut de gamme où les clients pourraient s’asseoir. Et puis on s’est dit que, quitte à avoir des roues, autant rouler » confie Jean-Christophe Fournier, à l’origine du projet. Le premier niveau du bus est partagé entre une cuisine exiguë, des rangements pour la vaisselle et évidemment, la cabine du chauffeur.

A l’étage, une salle de 35 m2 avec 38 couverts répartis en table de deux à huit personnes. « Au début, c’est étrange, mais on oublie vite qu’on est dans un bus », explique Eric 67 ans, venu avec sa femme pour « tester le concept ». La conduite douce ne dépassant pas 10 km/h, les couverts aimantés à la table et le système permettant d’emboîter ses verres pour éviter qu’il ne se renverse évitent les accidents classiques d’un dîner itinérant.

Bustronome Le Parisien Paris

Finalement, seule la succession des vues sur les plus grands monuments parisiens rappelle aux clients que le véhicule roule. Vu le parcours, on pourrait s’attendre à une clientèle majoritairement touristique mais le bus est finalement très prisé des Parisiens.

« Notre clientèle est à 70 % parisienne et 80 % des passagers ont réservé parce qu’ils ont vu le bus passer dans la rue. » Au niveau de l’assiette, la plupart des plats sont préparés « au labo », mais les filets de rouget et le pigeon rôti au menu ce mercredi soir ont été « cuits à l’étuve à basse température à bord du bus », précise Sébastien Nicolleau, jeune chef de 27 ans passé par le Jules-Verne, le célèbre resto de la tour Eiffel.

« Au niveau organisationnel, c’est également beaucoup plus contraignant mais c’est un challenge excitant ! » continue-t-il. Ce challenge excitant, certains des candidats de l’émission « Top Chef », avec laquelle le Bustronome vient de signer un partenariat, vont tenter de le relever à leur tour à la rentrée en proposant leurs plats à la cuisine du Bustronome.

Article publié dans Le Parisien le 20 août 2016

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